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Archive for Mai 2009

campement laguna Jose Ignacio

 

On m avait dit qu’il n’y avait rien a voir en Uruguay, que c’était
tout petit, et donc – selon mes interlocuteurs- pas tres interessant.
et bien oui ils avaient tort.
Apres 2 semaines de Buenos Aires j’avais terriblement envie de
verdure, de tranquilité, de silence. J’ai été bien servie! Apres une
petite traversée du Rio de la Plata je debarque a Colonia, une
adorable petite bourgade qui a gardé ses maisons coloniales et une
partie de ses rues pavées et ombragées. Et puis le lendemain je
reprenais la route, enfin!!

Le probleme est qu’il n y’a que l’autoroute qui mene a la capitale, et
moi l’autoroute en velo ca me fait peur. Sauf qu’ici l’autoroute a
plus l’air d’une nationale et je partage le bas coté avec des caleches
et parfois des vaches donc plutot tranquille. Apres Montevideo, le
paysage ondulé de campagne laisse place aux pins et au sable fin,
« normal » je longe l’ocean atlantique. Je me crois dans le sud ouest de
la France, il ne manque plus que les surfers. Justement, a Punta del
Este j’en rencontre un, et apres un Échange d’énergie positive comme
il est d’usage entre hippies – allez savoir pourquoi il m’a categorisé
comme hippie, quoi c’est mes cheveux sales et mon collier de noix de
coco qui l’ont mis sur la voie?- je repars le coeur léger. Mais 10 km
plus loin, je creve pour la 2eme fois ma roue avant….foutus
hippies!!

Sur ma carte pour arriver a La Paloma il me faut traverser 2 lagunas
en bord d’ocean. La premiere est dotée d’un petit bac pour 2 voitures,
la deuxieme n’a rien a part quelques pecheurs et un banc de sable qui
la separe de l’ocean. La realite est bien differente et ce n’est qu’en
arrivant sur place que je comprends la reponse des gens sur la
traversée de cette lagune « on ne sait pas si elle est ouverte ou
fermee ». Et bien la lagune est bel et bien ouverte sur locean. Du
coup apres avoir laborieusement poussé mon velo dans le sable j’ai un
peu les boules devant cette petite riviere large d’une dizaine de
metres avec un fort courant. A certains endroits  l’eau arrive aux
epaules, la ou je la traverse je suis mouillee jusqu’a la ceinture. Du
coup en 5 aller-retours je m’evite un detour de 60km par la route. Les
surfers qui se sont bien marrés en me voyant faire m’aident a pousser
mon velo dans le sable jusqu’a la piste. Il se trouve qu’ils ont un
hostel a La Paloma et qu’on y fait de bons barbecues. Apres 2 jours de
repos, a vivre dans le monde des surfers qui consiste a aller faire un
tour pour voir si il y a des vagues, revenir bredouille et passer le
reste de la journee torse nu a rigoler, je me sens d’attaque a
rejoindre le lendemain Punta Del Diablo a 120km de la.
 J’y arrive avant la nuit et avant la pluie et je me plonge alors dans
un autre petit monde que j’ai aujourd hui, du mal a quitter. En
arrivant je rencontre Roberto qui m’offre une petite cabane en bois a
coté de la sienne pour la nuit. C’etait il y a 4 jours. Entre temps j’ai appris a aimer cuisiner au feu de bois, a passer la soiree a la
bougie avec Roberto, ses petites cretes de punk et ses doigts sur l’acordeon a chanter des tangos qui te herissent les poils, a monter a
cheval avec juste une corde, une extremite dans une main et l’autre au
museau du cheval (et ca c’est vraiment une experience , se sentir
si proche du cheval c’est incroyable).  Hier on a feté les un an de la
nouvelle vie de Roberto, celle d’apres le jour ou une voiture l’a
renversé. Autant dire qu’il a une joie de vivre incroyable, qu’il
bouscule les conventions, et que la ou il est il est heureux parce qu’il connait le prix de la vie si je peux dire. Et puis j ai aussi
appris a connaitre les voisins de ce quartier ecolo -parce que cabane
en bois et sans elec pour l’instant- et leurs chevaux et leurs chiens
et leur vie. Je pars demain, un peu a regret. Je me dirige maintenant
a l’interieur du pays, pour rester encore un peu dans cette bulle de
tranquilite et de chaleur humaine. En tout cas je suis bien contente d’avoir decouvert ce pays.

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